Les nouvelles de l’archéologie

Les nouvelles de l’archéologie présentent au sein de ses numéros les grandes tendances et les enjeux de l’archéologie française, de l’archéologie étrangère et de l’archéologie française à l’étranger.

Fondées en 1979, Les nouvelles de l’archéologie ont eu dès leur création un rôle politique essentiel dans l’accompagnement d’une discipline alors en cours de professionnalisation, en même temps qu’un rôle scientifique dans la diffusion de travaux de recherche et de l’actualité en archéologie.

À l’époque, dans un contexte éditorial riche en publications dédiées à l’archéologie, Les nouvelles ont pris le parti de se démarquer en offrant un lieu de débat pour discuter de questions scientifiques et pour aborder des questions de politique scientifique. Accueillir des débats importants, notamment sur les enjeux et les moyens humains et matériels à consacrer à la recherche, ainsi que sur le choix de ses orientations, a contribué à faire en sorte que les décisions concernant l’archéologie en tant que profession ne soient plus réservées à la seule discrétion des administrations centrales ou à l’entre-soi d’une élite sortie des grandes écoles et peuplant des académies prestigieuses (La Rédaction 2019. « Les nouvelles de l’archéologie ont quarante ans », Les nouvelles de l’archéologie, 157-158 : 5-10). Cette volonté d’informer et d’impliquer les archéologues dans le but de participer à en faire des acteurs du devenir de leur discipline est toujours intacte.

Aujourd’hui, la revue perpétue cet héritage en offrant un lieu de débat scientifique et politique ouvert aussi bien aux chercheurs – professionnels et bénévoles –, aux étudiants qu’à toute personne ou institution concernée par le patrimoine archéologique. Les Nouvelles de l’archéologie s’entourent d’un comité de rédaction et d’un comité de lecture, dont les membres issus de diverses spécialités sont les garants de la qualité scientifique des contenus publiés. À ce jour, François Giligny (professeur des universités à l’université Paris 1 – Panthéon Sorbonne) et Armelle Bonis (archéologue retraitée, anciennement affiliée à la Direction des affaires culturelles du Conseil général du Val d’Oise) sont respectivement directeur scientifique et rédactrice en chef de la revue.

Chaque numéro s’organise autour d’un dossier thématique qui peut s’accompagner de varias, aussi bien sur des thèmes de recherche distincts de ceux du dossier que sur des sujets d’actualité plus politiques. Elle se fait également un devoir de publier régulièrement des recensions d’ouvrages, afin d’informer ses lecteurs des avancées de la recherche grâce aux parutions récentes en archéologie.

Ouverts à tous types de sujets, les dossiers sont proposés par le comité de rédaction comme par des professionnels de l’archéologie externes à la revue. Il peut s’agir de réflexions sur la discipline, pour exemple le numéro 168 intitulé « Profession : archéologue ? », dont le projet émane de la publication des actes d’une journée d’étude du même nom, dessine le portrait du métier d’archéologue d’hier, d’aujourd’hui et même de fiction ; ou encore de thématiques de recherches novatrices parmi lesquelles figure celle du numéro 172 qui prenait pour sujet d’étude l’archéologie de l’enfance, où des études archéologiques et archivistiques côtoyaient des analyses biochimiques pour tenter de faire parler, dans une perspective interdisciplinaire, les traces ténues laissées par les enfants au cours du temps.

Ayant à cœur la diffusion du savoir au plus grand nombre, Les Nouvelles de l’archéologie garantissent à leurs lecteurs l’accessibilité de recherches scientifiques de haut niveau grâce à un effort de valorisation qui est au cœur de sa politique éditoriale. La revue propose également un tarif d’abonnement préférentiel pour les étudiants. Les Nouvelles tiennent aussi particulièrement à l’accessibilité de ses contenus par le biais de la science ouverte, en mettant en ligne au fur et à mesure ses numéros sur la plateforme numérique de diffusion des savoirs OpenEdition. À l’avenir, elles ont aussi pour projet de numériser et de mettre en libre accès l’intégralité de leurs anciennes parutions.

Éditées avec le soutien du ministère de la Culture et de l’Institut des Sciences Humaines et Sociales du CNRS, Les Nouvelles de l’archéologie fêteront cette année leurs 45 années d’existence.